Patrimoine local

Un peu d’histoire

Au 16ieme siècle, grâce à sa situation privilégiée, entre deux rivières Entraigues était une place forte et avait pour seigneur François de La Rochefoucauld.

La tour des remparts, tour de vigie qui surveillait et commandait le pont-levis situé sur l’Ambène (entrée Nord du bourg) reste le dernier et éloquent fleuron de son riche passé historique. Lors des travaux d’assainissement autour des années 1970, l’Ambène a été canalisée dans la traversée du bourg et le pont enterré sous l ’asphalte. Entraigues, village ou l’on ne pouvait entrer qu’en passant sur un pont, a ainsi perdu un peu de son âme.

 L’église présente la particularité d’avoir vu, au 16iemesiècle, son choeur surélevé d’un pourtour de machicoulis et d’avoir, plus tard, été déchaussé a des fins d’ assainissement, l’édifice romane primitif étant très probablement une chapelle castrale datant du 11ieme siècle comprise dans l’enceinte de l’ancien château fort.

La nef de trois travées est suivie d’un chœur couvert d’une voûte à sept pans dont les nervures retombent sur des chapiteaux gothiques décorés de masques et de têtes de reines. Les plus anciens vitraux datent de 1879. L’église possède une réplique de la grotte de Lourdes réalisée après la guerre mondiale et également de nombreux objets de cultes.

Les croix

Les croix témoignent d’un passé où la religion tenait une place importante dans la vie des habitants. Elles ont toutes en commun le matériau dans lequel elles ont été réalisées, l’andésite.

  • Croix de bourg rue de la planche
     Incontestablement, la plus remarquable se trouve rue de la planche. Datée du 16ieme siècle, c’est une croix gothique à double traverse. A l’origine, elle était implantée dans l’ancien cimetière situé prés de l’église. Les croisillons sont moulurés et présentent des fleurons quadrangulaires. La figuration groupée sur une console comprends six personnages :
    D’un coté, le Christ aux bras légèrement relevés, placé entre la vierge au visage dissimulé par un voile et Saint Jean, de l’autre coté, une vierge à l’enfant dotée d’un spectre et placée entre Sainte Catherine et Saint Jacques. Tous ces personnages présentent une belle recherche de drapé des étoffes.

  • Croix Saint-Claude
    Située à l’angle de la rue du Boularand et de la rue Sainte Claude, cette croix présente un socle cubique en maçonnerie de pierre de taille surmonté d’une large plate-forme sur laquelle repose un dé pyramidal portant le millésime 1701. Le fut hexagonal offre une croix aux croisillons cylindriques. Sur une face, on remarque un Christ assez figuratif et sur l’autre, Saint Claude.
    Saint Claude est le saint patron de la paroisse d’Entraigues

  • Croix simple sur la départementale 20
    La croix implantée sur la route départementale 20 est datée de 1802. Sur un socle circulaire repose un dé, également circulaire, souligné d’une moulure. Le fût et les croisillons sont cylindriques et présentent des amortissements plats. Sur l’une des faces, est sculpté un Christ naïf, aux bras légèrement relevés, surmonté d’un titulus oblique et sur l’autre, un personnage portant bliaud, pélerine et chapeau (peut-être Saint Verny ?).

  • Croix rue de la Fontaine
    Le socle est polygonal, le fût et la croix sont cylindriques. Les bras ne présentent pas d’amortissement : les extrémités sont plates. A l’origine, cette croix simple devait être monolithe, mais des parties ont été changées : on peut noter la présence d’un fer au milieu de son fût.

Les pigeonniers

Les pigeonniers situés sur la commune appartiennent tous à des propriétaires privés.

Le blockhaus

Situé au lieu-dit La Rode, près d’une parcelle arborée, cet édifice trapu aurait été construit, d’après les dires des anciens, après la guerre de 14/18, afin de contrôler la trajectoire et l’efficacité des tirs d’obus en provenance de Gerzat ou Chappes.

La Gare du Maringot

Aujourd’hui, propriété privée, une des 6 gares desservies par le MARINGOT sur la ligne des Batignolles Gerzat -Maringues. Le parcours de cette ancienne ligne de chemin de fer réutilisait une voie ancienne, dite voie romaine. Le train servait surtout au transport des betteraves à sucre.